Nuit sur une île déserte à Palawan
Un typhon est annoncé en approche. Lorsque nous nous réveillons ce 26 décembre nous ne savons pas si nous allons pouvoir partir de Linapacan.
Nous apprenons vite que le bateau allant à El Nido a été annulé au départ de Coron. Nous sommes donc coincés, notre plan B tombe à l’eau. Sachant que le prochain bateau est dans deux jours…
Le patron de notre guesthouse prévoit d’aller à Pical(Basques beach sur Iloc island). Il propose que nous prenions son bateau pour rejoindre Pical, de passer la nuit sur une île à côté, d’en visiter 1 ou 2 autour le lendemain et de nous emmener à Sibaltan, sur l’ile d’ El Nido.
Voici notre plan C activé.
Island hopping de Linapacan à Sibaltan via Pical
Le bateau bien rempli de son stock de riz, nous partons. Les presque 3h de traversée jusqu’à Pical sont rudes. Il y a des vagues et nous arrivons trempés.
La plage est jolie et le sable fin. Quelques touristes y sont installés, quelques autres en tour s’y arrêtent pour manger. Mais apparemment ici nous faisons peur aux autres touristes.
Puis, après une petite visite du petit village, nous partons sur la petite île où nous allons passer la nuit avec notre petite tente, l’île de Magransing (little maosonan island).
Nous mangeons du poisson et du calamar façon « adobo » avec du riz, et apprenons quelques mots de Tagalog, enfin plutôt du dialecte de Linapacan. Ça va nous être très utile…
Premier montage/démontage de la tente, va falloir améliorer ça.
L´équipage retourne au bateau pendant que nous avons l’île pour nous. Bonne nuit !
Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner œuf et « riz », nous repartons de Magransing en zigzagant entre les bouées d’une ferme de perles.
Christophe ne veut plus manger de riz de cette journée, c’est décidé.
L’île d’à côté, Maosonan, est privée et n’accepte pas les visiteurs, nous ne pouvons donc pas y aller. Nous retournons alors à Pical où notre équipage se renseigne sur une autre île au alentour et nous ramène des noix de coco.
Notre dernière destination avant Sebaltan sera donc Binulbulan.
Nous descendons sur l’île avec Kiko, l’homme qui fait tout sur le bateau, et qui est aussi le plus sympa. Nouvelle île, nouveau style.
Ici vivent, comme nous l’indique Tiko, des « Native people », autrement ditm un des peuples faisant partie des premiers habitants des philippines. Des enfants jouent dans l’eau. Mais comme partout ils ont aussi un panier de basket, ici accroché à un cocotier. L’île est peut être plus grande qu’on ne le pense, un chemin part dans l’intérieur des terres. Nous faisons demi tour et laissons ça à d’autres explorateurs.
Bus de Sibaltan à El Nido
Laissé sur le ponton de Sibaltan par notre bateau, nous le regardons s’éloigner. Sibaltan n’a pas l’air bien grand. Nous y mangeons du riz. Les gens ont du mal à se faire à l’idée que nous venons bien de Linapacan. « De Linapacan ? Maintenant ? Mais vous êtes que deux ? ».
Le bus ne passe que demain matin mais un van touristique allant à El Nido Town doit passer vers 15h30. Il passe à 14h. Ponctualité des Philippines. Le trajet ne dure qu’une heure.
Bon point pour Palawan, pour l’instant les philippins sont loin d’être insistants avec les touristes. La femme qui nous renseigne n’essaie même pas de nous faire rester dans son hôtel mais nous répète qu’il y a un van pour El Nido qui va arriver. Ça me fait penser à un hôtel où on est passé à Linapacan et où ils nous ont directement dit « oui on a des chambres mais on est trop cher», à peine plus que les autres en fait, avant qu’on ait rien le temps de dire.
Et lorsqu’on sort du van à El Nido, le chauffeur nous dit « 300 pour les deux ». Voyant qu’il a rendu un billet de 20 à un local, je lui dit alors qu’on pensait payer comme pour le bus, 80 par personne. Il nous dit juste « ok ». Et nous ramène même la monnaie sur les 200 donnés. En Indonésie on se serait fait engueuler, on aurait alors donné plus et le conducteur serait parti en trombe sans nous rendre la monnaie.
Prochaine étape, le village d’el Nido.
Galerie Photo du trajet jusqu’à Sibalpan