Nord d’Amorgos, randonnée, bivouac et monastère
Apres une rapide visite de Naxos, nous décidons de rejoindre Amorgos, la deuxième île de notre itinéraire ferry/pied dans les Cyclades.
Pourquoi Amorgos ? Parce que ce n’est pas trop loin (1h45 à 3h de trajet selon les ferry), que ça a l’air tranquille, parfait pour la randonnée et le bivouac, et que je sais qu’il y a au moins une chose à voir, le monastère de Hozoviotissa (ou Panaghia Chozoviotissa ou Παναγία Χοζοβιώτισσα).
Pour les fans de Cinéma, sachez aussi que plusieurs scènes du Grand Bleu ont été tournées dans l’ile, dont certaines au monastère.
Je suis bien contente d’arriver dans un nouveau lieu, c’est comme un nouveau voyage qui s’annonce. Malheureusement, nous avons seulement 1,5 jours sur l’île. Nous voulons ensuite rejoindre Santorin et le seul bateau dans les jours qui viennent est dimanche. Tant pis c’est mieux que rien mais idéalement 1 ou 2 jours de plus aurait été top pour bien en profiter. Et je vous conseille même de rester encore plus pendant la saison des randonnées.
Le port de Aegiali et marche dans les villages aux alentours
A l’arrivée au port d’Aegiali (Αιγιάλης), je sais déjà que je vais aimer l’île, la vue sur le village en hauteur est saisissante. Contrairement à Paros ou Naxos, ici on ne peut vraiment pas parler de « ville ».
Au nord du port d’Aegiali se trouve LA plage, c’est la partie balnéaire du coin et aussi l’endroit où se trouve le camping.
On y voit d’ailleurs un groupe de plusieurs camping car français. On remarquera rapidement que l’île est très appréciée des Français. Ceci dit, l’île de Tinos où on ira plus tard l’est tout autant.
La plage du village est grande est agréable. On aurait presque envie de laisser nos sacs et d’en profiter un peu avec quelques cocktails en prime.
Mais non ! Je vous rappelle qu’on a un timing de fou ! On commence donc plutôt par récupérer une carte et une brochure touristique au camping pour commencer la marche au plus tôt. Étant donné qu’on n’a pas préparé grand chose, trouver cette carte va bien nous aider. L’île est assez petite mais il y a tout de même 8 chemins de rando marqués.
Il est environ 15h quand nous commençons à monter au village de Tholaria (chemin de randonnée numéro 4) et on se rend vite compte qu’il va falloir oublier l’idée de faire de longues randonnées en été dans les îles grecques. Il fait chaud, très chaud !
Arrivés à Tholaria, après une petite visite et une pause bien méritée, on décide de ne pas continuer sur le chemin numéro 4 qui nous emmènerait jusqu’au village de Langada.
En effet il est déjà tard, et on a bien l’intention de se rapprocher le plus possible du monastère dès ce soir. Il est donc plus rapide de redescendre au village de Aegiali pour récupérer le bon chemin, le numéro 1 qui commence par une montée vers le village de Potamos.
A faire dans le nord si vous aimez la randonnée, continuer la marche qui monte jusqu’à Stavros, tout à l’est, randonnée numéro 5.
Début de la longue marche de Aigiali vers le monastère Chozoviotissa, chemin balisé
D’ici à la Chora, par le chemin balisé numéro 1, le panneau indique 4h, on compte s’arrêter avant mais on a un peu sous estimé la difficulté due à la chaleur, et au fait que dans ce sens pratiquement tout le chemin est en montée.
C’est ça aussi de ne pas avoir de vraie carte de randonnée, il manque quelques indications bien pratiques, comme le dénivelé. Si vous comptez faire beaucoup de randonnée, vous pouvez vous procurer une carte de la collection Anávasi.
J’avais repéré une église où on pourrait se poser cette nuit mais il va être compliqué de la trouver si la nuit tombe avant qu’on y arrive. J’essaie donc de speeder mais ce soir la team a du mal à garder un rythme randonnée.
On avance, le soleil se couche, la mer à notre gauche, la montagne à droite, jusqu’à ce qu’on ne voit plus les marques rouges et qu’on se trouve à une intersection.
C’est le moment d’allumer la frontale, on a quand même un minimum d’équipement, et de se dire…
« Je me demande si on n’a pas loupé l’église, ça fait déjà un moment qu’il fait sombre et un moment qu’on a passé le dernier panneau ».
Apres la lampe on décide donc de passer au gps, on a une carte maps.me sur le téléphone sur laquelle la chapelle est indiquée.
Impossible de repérer une église de nuit, surtout que celle ci doit être plus haut que le chemin. Ce que le gps confirme en nous faisant faire demi tour, puis en nous faisant tourner en angle droit vers la gauche, autrement dit dans la pente montante au milieu des buissons de garrigue, végétation sèche et épineuse.
Toujours pas d’église mais des escaliers, on les monte, un chemin de terre mais toujours pas d’église. On doit être en train de lui tourner autour mais on ne voit rien. On reprend alors les escaliers en sens inverse et ça y est… elle est là ! Cachée sous un rocher… même en plein jour ce ne serait pas la plus facile à repérer. En tout cas on s’y pose sous un ciel étoilé pour notre première nuit à la belle étoile.
Le monastère de Hozoviotissa et ses dizaines de chats
Le lendemain, nous partons tôt sur le chemin de randonnée. La vue est magnifique, le soleil se lève et illumine le paysage d’une lumière douce.
Enfin nous atteignons le but de cette marche, le monastère de Hozoviotissa, un lieu qui nous a décidé à ajouter Amorgos à notre itinéraire.
Dans la cours une quinzaine de chats nous accueillent. Les chats ne sont pas une espèce en voie de disparition dans les Cyclades. Forcement je craque devant tous les chatons, et passe un bon moment a essayer de les prendre en photo. Pas facile la photo animalière, surtout avec les gros chats qui se tournent toujours au mauvais moment et les petits qui viennent faire des câlins.
Un voyage en Grèce dans les Cyclades? Parfait pour les amoureux des chats!
Partagez si vous craquez 😽😽Posted by Pensées de Voyage – Blog Voyage on Saturday, September 29, 2018
Nous arrivons à quitter les chats et à nous approcher du monastère
Ce bâtiment étonnant, fondé au XIeme siecle, se loge dans la falaise à 300 mètres au dessus de la mer. Il est encore habité par quelques moines et il est possible de le visiter.
Cependant attention, bien qu’il était indiqué à l’entrée une ouverture à 8h, les visites pour les touristes ne commencent qu’à 9h, avant c’est la prière et on ne peut donc pas entrer dans la chapelle.
A savoir aussi, tenue correcte exigée, les femmes doivent porter une jupe longue, et les hommes un pantalon (et non, cacher son short avec une jupe pour un homme ça ne marche pas…). A l’entrée sont mis à disposition quelques habits pour ceux qui n’auraient pas prévu le coup.
Si vous avez le temps, une jolie crique se trouve pas loin, la plage d’agia Anna, encore une scène utilisée par Luc Besson dans son film le « grand bleu ».
Il reste encore à remonter par un petit chemin jusqu’à la Chora, la capitale de l’île pour prendre un bon petit café.
Et surtout… se ravitailler en nourriture et en eau ! Vue la chaleur de la veille, nous n’avons plus rien, et on est pas dans le genre de lieu où les rivières coulent à flots.
Pour les non randonneurs, il y a des bus allant au monastère et à la plage à partir de Chora, du moins pendant l’été.
La suite à venir au sud de l’île d’Amorgos…