Morro de Sao Paulo
Etant partie un jour plus tôt de Lencois j’ai une journée de rab à mon planning. Je pourrais rester à Boipeba surtout qu’il doit (enfin) faire beau.
Mais je ne tiens pas en place et j’ai envie de voir par moi même cette fameuse ile de Morro de Sao Paulo.
En effet j’en ai beaucoup entendu parler. Certaines personnes y allant, d’autres me conseillant d’y aller, et d’autres au contraire avec un avis opposé « non surtout pas, c’est trop touristique, aucun intérêt ».
Comme je suis curieuse j’ai eu envie de me faire une idée par moi même. Est ce vraiment si affreux comme certains le présentent? N’exagèrent-ils pas un peu?
Comment aller de Boipeba à Morro de Sao Paulo?
On m’a proposé trois solutions:
- Prendre un tour qui inclut la traversée du bras de mer jusqu’à l’ile de Tinhare puis un 4X4 qui suit la plage jusqu’à Morro. 95Reals par personne mais il faut être au moins deux.
- Prendre un bateau jusqu’à Valenca puis un autre jusqu’à Morro. 44+25Reals avec le bateau rapide, ou 44+12Reals avec le bateau lent.
- Repartir avec un tour organisé. En effet un tour vient à Boipeba à la journée à partir de Morro. Ils s’arrêtent pour manger au port vers 12h avant de partir. Il est donc possible de repartir avec si il y a de la place en négociant de payer moitié prix, soit 60Reals.
Autre solution, avec une tente j’aurais bien essayé à pied. Mais il faut se renseigner, la sécurité vers Morro à l’air moins assurée.
Nous avons choisi l’option 2, mais n’ayant pas réservé, quand nous arrivons, le bateau de 9h est plein et le prochain est à 12h!! On ne prend pas les places et on cherche plutôt d’autres solutions. On demande même à un bateau qui est en train de charger mais il part en réalité que le lendemain. Finalement quand on retourne à la première agence, un bateau est apparu pour un départ à 9h10, ils en ont rajouté un. Il est 9h10…
Alors comment c’est Morro de Sao Paulo?
A l’arrivée, j’arrive en même temps qu’un gros bateau venant du côté de Salvador. Conséquence, je me retrouve dans une foule de personnes. J’entend « taxi, taxi! » ce qui a le don de m’énerver.
Je souris tout de même en voyant que ces taxis sont en fait des hommes avec des brouettes pour porter les bagages des arrivants ;). Il n’y a pas non plus de voiture à Morro.
Et on doit faire la queue à l’entrée pour payer une taxe!
Alors oui en venant de Boipeba, ça choque. Mais si on prend un peu de recul ça reste surement raisonnable.
Par contre c’est sur que ce n’est pas du tout la même ambiance.
On passe d’un village avec des habitants et quelques touristes à un village de touristes avec quelques habitants.
Il y a l’embarras du choix en logement. Les petites rues sont remplies de logement, restaurant, agence, logement, logement, restaurant, magasin de fringues etc…
Il faut mieux le savoir avant d’y aller, c’est clairement un village fait pour le tourisme balnéaire.
Cependant, ça reste agréable car ce n’est pas une station balnéaire du type « énorme et moche », mais c’est plutôt mignon, les gens sont sympas, et les plages sont vraiment belles.
Si on cherche des vacances à la mer, dans un beau lieu, avec de quoi manger et faire la fête c’est un bon plan.
Je suis restée qu’un après-midi et une nuit, j’ai fait donc une visite express.
Le première après-midi je prévois tout d’abord d’aller du côté de la plage de Gamboa.
Heureusement la femme chez qui je prend un sandwich m’explique péniblement que ce n’est en fait pas une bonne idée car la marée est haute. Merci et pas de problème, je pars donc de l’autre côté, et commence par monter au phare pour le point de vue. Rien que pour ça, ça valait le coup de venir, j’adore les vues en hauteur, et oui c’est jolie.
Par contre, les fameuses mises en garde brésiliennes ont recommencé. Ce que je comprends en gros c’est: si c’est trop touristique, fais gaffe à toi et à ton portefeuille.
Puis j’ai marché de la plage 1 à la plage 4.
Les premières sont assez peuplées avec magasins, longues chaises et parasols recouvrant le sable. Les dernières sont beaucoup plus tranquilles.
Je croise d’ailleurs Edouardo (vous savez celui qui est parti en même temps que moi de Lencois), assis sur un transat, il est toujours à Morro et m’indique que la aussi il a fait un temps pourri les jours d’avant. Pendant qu’on discute une fille passe et nous dit bonjour… Ah mais c’est une des filles qui travaillait à l’hôtel de Boipeba! Elle a fini son contrat et passe quelques jours ici avec des amis avant de rentrer chez elle. Sachant que j’ai aussi croisé un couple de Lencois, Morro est clairement le lieu de rendez-vous.
Apres une nuit à mon hostel, beaucoup moins agréable qu’à Boipeba, il me reste une matinée ici.
J’explore donc l’autre côté du village, en direction de la plage de Gamboa avec une fille de mon hostel. Le chemin le plus court pour y aller et de passer par la plage et les rochers mais il faut alors attendre que la marée soit assez basse. On s’y pose un peu en profitant d’un jus de fruit frais puis je repars presque aussitôt en bateau pour rejoindre le port principal, et continuer mon voyage jusqu’à Salvador, où je passe qu’une nuit chez Vilma, avant de partir pour Rio de Janeiro.
A savoir aussi sur le coin de Morro de Sao Paulo, il est possible de s’éloigner du centre touristique et rejoindre par exemple le village de Garapua. Je n’y suis pas allée par manque de temps mais on m’a dit que le lieu était magnifique!
A partir de Salvador, c’est donc une très bonne option je pense si on veut mixer le confort d’une zone touristique avec toutes les activités possible (shopping, zipline, plongée…) avec un peu d’exploration.
One thought on “Morro de Sao Paulo”