Feroe, on n’oubliera pas la tempete
La journée est loin d’etre finie. Nous décidons de rejoindre foglafjordur après un petit arrêt a Leikvik pour y voir quelques ruines… Ne valant peut être pas tellement le détour…
Mais ca nous permettra de rencontrer une namibienne blonde, surement la seule aux feroe.
La journée est bien avancée mais il n’y a rien pour camper ici. Nous partons sur le chemin de randonnée Fuglafjørður→Hellur pour y poser la tente.
La tempête aux Feroé, une nuit un peu étrange
Malheureusement le temps ne s’est pas arrangé depuis ce matin, c’est même pire maintenant. On plante la tente, mais les bourrasques nous font changer d’avis. On le sent pas, elle va pas tenir notre petite tente Quechua.
On continue donc en espérant que le temps soit plus clément de l’autre cote de la montagne, faisant ainsi une bonne partie de la marche initialement prévue pour le lendemain.
On se rapproche du col et arrivons sur un plateau. Sans trop y croire, nous cherchons un endroit a l’abri pour poser notre tente.
Un col, surement pas la meilleure solution de toute façon. Mais peut être de l’autre coté ?
On suit les cairns, se rapproche de l’autre versant, et j’entends déjà le vent. Il a l’air de souffler, encore plus fort que de la où on vient.
Impossible de planter la tente…
On se croirait dans un remake du cerro castillo. Moins violent, mais le vent nous déstabilise tout de même plusieurs fois. Pas le choix on va redescendre et atteindre le village. On sait que c’est minuscule et qu’on ne trouvera pas grand chose la bas, mais peut être pourra t’on au moins se mettre a l’abri derrière un mur.
La descente est pentue, nous sommes pressés d’arriver en bas pour être stable sur nos pieds. Lorsque nous arrivons au village il commence a faire nuit.
Personne dans les(la) rues, village désert, quelques lumières à des fenêtres, le climat apocalyptique rajoute à l’ambiance.
Nos yeux continuent a scruter le paysage à la recherche d’un abri, d’une solution. Il est maintenant évident que même là, il sera impossible de poser la tente.
Nous continuons un peu en direction du village suivant, qui a l’air plus grand, quand nous trouvons une grange.
Continuer jusqu’au prochain village ? Ou squatter cette grange qui tout compte fait ne semble pas si inconfortable ?
Nous nous y installons, la pluie et le vent s’abattant sur le toit en tôle nous font nous demander si il ne va pas s’écrouler.
Encore une fois on se croirait dans un film. Un film d’horreur cette fois où les héros viendraient se raconter des histoires qui font peur dans une grange au milieu de nulle part, pendant que la tempête fait rage.
On arrive néamoins à se faire notre petit diner au chaud et à s’endormir.
J13 de Hellurnar, à Oyndarfjørður à Elduvik
Nous nous réveillons. Ouf aucun fermier ni moutons n’est venu nous réveiller dans la nuit.
Finalement j’ai plutôt bien dormi, bien au chaud et au sec.
Le vent s’est calme, mais c’est quand même sous les nuages et la bruine que nous repartons ce matin. Nous avons finalement fait la moitie de la randonnée hier, il nous reste la partie Oyndarfjørður →Elduvik.
Cette partie est plutôt facile est ça nous prend environ 1h30.
La randonnée commence par monter un col puis passe de l’autre cote on suit un petit chemin de brebis à flanc de colline pour rejoindre Elduvik.
Village… paumé.
Mais toujours avec ces petits bancs publics. Je ne comprendrais jamais l’optimisme feroen qui les poussent à mettre des bancs publics partout, sans abri.
Alors qu’il pleut tout le temps !
Ceci dit la plupart des maisons ont leurs petites terrasses avec barbecue et trampoline. Et des clims ?!
Nous marchons ensuite un long moment sur la route pour rejoindre la route principale où deux suisses nous recupererons et nous sortirons ainsi de ce coin perdu.
Ils nous font un peu rêver, anciens voyageurs en vélo, ils parcourent maintenant le monde en voilier et sont en escale aux iles feroe.
Nous disons au revoir à nos deux voyageurs et prenons tranquillement un petit chocolat et quelques snacks à une station service. On le méritait bien !
Nous partons ensuite en direction d’Eidi. Le miracle se passe lorsqu’un couple de feroens croises à la station service nous permettent de rejoindre Eidi grâce à un détour et une logistique compliquée bien huilée. Merci a eux ! On ne peut être qu’étonnés et reconnaissants.
Cette nuit nous dormons dans un vrai camping, celui d’Eidi. Et il est au top !