Le tour de l’île de Savaii en 5 jours, Samoa.
Tentons le tour de l’île. Avec une voiture c’est simple, 2-3 jours.
Mais bien sur je suis à patte. Il y a des bus mais certaines sections sont moins desservies.
La partie Manese-Falealupo est la moins desservie, seulement un bus par jour vers 14h.
Il est par contre assez facile de faire du stop étant donné que des voitures s’arrêtent sans même qu’on leur demande.
Jour 1, Lava field
Je pars de Lano pour aller au « lava field » à Sale’aula.
La famille n’est pas très claire sur la question des bus. Mais apparemment il y en a un vers 10h. Les bus sont en général calés avec les horaires du bateau. J’attends donc au bord de la route et arrive comme prévu au lava field. Comme tous les lieux touristiques au Samoa, c’est plutôt petit et il ne faut pas s’attendre à du grandiose. C’est néanmoins un site que je recommande.
Malheureusement je loupe le bus à la seconde près. Je me mets donc à marcher, le prochain village n’est pas si loin que ça. Malheureusement c’est maintenant la pluie qui s’y met. Finalement une fille me fait signe et je finis par m’abriter chez sa famille sous une fale. Et je me vois même offrir une noix de coco à boire et un repas banane, feuille de taro, poulet.
La mère va se doucher se cachant avec son pareo. Même douche que le père utilise quelques instants plus tard pour nettoyer un énorme poisson pêché en face. Un des frères part faire du lait de coco. J’ai l’impression de me retrouver au cultural show d’Apia.
Je discute avec la fille et ses frères mais leur anglais n’est pas assez bon pour bien se comprendre.
Je finis ma journée à Manase, seul endroit où je trouve un logement bon marché.
Jour 5, Manase et canoe
Je retourne chez la famille rencontrée la veille et fait un tour en canoe.
Je fais malheureusement la connaissance d’un autre des frères. Il est lourd. Cela me donne tout de suite une image bien moins sympathique de la famille.
Je passe la fin de journée à glander sur la plage de ma beach fale.
Jour 6, mont Matavanu, cratère
Je pars de bon matin pour le mont matavanu. C’est une longue, longue, longue marche à travers les plantations puis jusqu’au sommet du volcan. Au final, un trou avec des arbres dedans.
Mais surtout 20 Talas à payer, ce qui est beaucoup trop, a « rip off » comme dirait un neo-zelandais de passage.
Je me tape environ 10km de montée, puis de descente.
Je rencontre alors deux livreurs de cigarettes allant à Falealupo.
Parfait ça me reposera un peu. Ils viennent d’Apia, et font le tour de l’ile de temps en temps pour distribuer les cigarettes dans les petits commerces.
Ca commence à faire un moment que je n’avais pas rencontré de locaux parlant parfaitement anglais. Il faut le souligner, c’est quand même cool.
Jour 7, falealupo
La beach fale est vraiment bien mais comme je ne tiens pas en place je décide de visiter les environs.
Dans les « attractions touristiques » on a ici le « Canopy walkway », ou autrement dit, un pont entre deux arbres, le « moso’s footprint », ou autrement dit des cailloux formant une forme de pied et « the house of rock », ou autrement dit, un tube de lave formant un abri avec une genre de chaise en rocher dessous et ce qu’on peut imaginer être des lits…
Un ticket est valable pour l’ensemble et se prend au « Canopy walkway » mais ils essaieront surement de vous refaire payer à nouveau aux autres endroits.
Un conseil, évitez ces attractions et faites plutôt une petite marche, il y a deux jolis points de vue au bord de la mer, un en face de « the house of rock », et un entre « the house of rock » et « moso’s footprint ».
Sinon, profiter de la plage et du snorkeling. On peut voir quelques coraux et poissons à quelques mètres seulement de la plage.
Jour 8, Blow holes and waterfall
Je pars tôt et me débrouille parfaitement niveau timing. J’apprécie particulièrement mon arrêt au blow holes. Je passe un moment à ne rien faire à part regarder la mer déchaînée.
Puis je m’arrête à Afu Aau Waterfall. La cascade n’est pas très grande mais on peut se baigner.
Je croise un samoan travaillant dans un hotel qui fait faire un tour pour la demi-journée à quatre touristes de nouvelle zelande. Il me reconnait et en effet on s’était croisé au Lava field il y a quelques jours, ainsi qu’au blow holes, ils sont arrivés alors que j’en partais. Je gagne un sandwich dans la discussion et me rends compte que ça commence à faire un moment que je traine sur cette ile. Je croise tous le temps les même personnes, le groupe de jeunes allemands par exemple que j’ai vu à Lano, Montavanu et Falealupo.
A l’entrée du site on me fait aussi gouter au « koko samoa », une boisson au chocolat faite à partir du cacao du coin.
J’essaie de rejoindre Pulemelei mound, la structure la plus grande et la plus ancienne de Polynésie. Le chemin n’est pas indiqué mais d’après les indications que j’ai, je pense avoir trouvé le passage. Le problème, le chemin n’a pas été dégagé et il faut traverser une rivière qui est loin d’être asséchée en cette période. J’abandonne donc.
J’ai la chance d’attraper un bus et décide donc de prendre le bateau pour partir et retourner à la capitale. Il est encore tôt.