La vie d’une fund raiser, bilan des 2 dernières semaines.

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De retour à Sydney après mon escapade dans les vignes, j’ai continué les ventes à Sydney, c’est chaque jour un quartier différent. La première semaine je me débrouille néanmoins pour être quelques jours dans le quartier de ma famille d’accueil pour pouvoir rentrer plus tôt. La deuxième j’essaie de privilégier le centre ville, pour être près de mon hostel.
Le problème c’est que la banlieue de Sydney est énorme est qu’on peut donc être envoyé très loin, ce qui fait rentrer la plupart du temps assez tard.

Au bout des deux premières semaines, avec l’aide de mon binôme, je passais leader, ce qui m’a valu d’être « employé de la semaine ». Et oui je ne suis pas si mauvaise vendeuse que ça ;). Mais ça ne me servira pas à grand chose, car c’est aussi là que je décide que je ne resterai que 2 semaines de plus.
Il ne me reste plus beaucoup de temps avant Décembre et mon départ pour la Nouvelle Zélande, or j’ai envie de visiter la côte est. C’est sûrement maintenant ou jamais.
De toute façon j’aime de moins en moins le côté marketing du boulot. J’ai envie de dire au gens qu’ils ferraient mieux de donner l’argent directement à l’organisme ou aux enfants au lieu d’acheter les coupons. Mais bon, je récupère le pourcentage sur les coupons, alors pour l’instant je les vends.

Les journées se succèdent avec de nouveaux discours du patron de l’agence les matins. C’est sur, c’est un one man show, il sait motiver les troupes en leur parlant de leurs possibles évolutions, de la futur maison qu’ils vont pouvoir s’acheter etc.
Il passe même sur de la mise en scène, en nous faisant jouer les personnages du magicien d’oz et chanter « follow the yellow brick road », tout ça pour finir par comparer notre métier au film. Au moins ça nous a bien fait rire.
J’ai aussi bien aimé sa tentative de traduction du titre du film en français. Je n’ai compris que quand le Francais de la bande l’a répété. Aaaahhh c’est tout de suite plus clair.

Pendant la journée, je peux maintenant aussi partir seule, un quartier entier pour moi, puis j’ai de nouveaux binômes, certains qui sont de mon niveau, d’autres que je lead.
J’expérience aussi la vente devant un supermarché d’un quartier chinois, notre pire vente en « table », je pense que la plupart ne comprenaient même pas ce qu’on disait. Une certaine impression d’invisibilité.
Le week-end la plupart d’entre nous travaillent une journée de plus voir deux, pour pouvoir compléter les ventes de la semaine et atteindre un des montants donnant droit à un bonus.

Maintenant, j’essaie de me rappeler de tout ça:

  • du groupe de jeunes ouvriers asiatiques qui se sont regroupé pour payer un carnet et m’offrir de l’eau fraîche alors que je passais d’entrepôt à entrepôt sous un soleil de plomb,
  • des portes ouvertes dernières lesquelles on trouve des centaines de chaussettes ridicules sans personnes pour surveiller,
  • des journées avec de nouveaux binômes et celles seule,
  • de cette journée ultra pourri que j’ai passé sous la pluie, puis sous le déluge à taper aux portes où j’ai presque rien vendu, où j’ai oublié mon short de pole et où je me suis en plus planté de bus pour rentrer chez moi, me retrouvant perdue en pleine nuit, toujours sous la pluie. Merci à mon couchsurfer d’être venu me chercher, pour mettre un terme à cette journée sans fin.
  • de la technique d’ouvrir touts les portes, dénicher les endroits planqués qui n’ont pas encore été trop harcelé par les vendeurs. Il faut toujours faire « the extra miles ».
  • des quartiers où on découvre que 80% des travailleurs sont chinois, d’ailleurs ne parlant pas du tout l’anglais et se contentant de te rediriger vers le chef en montrant une direction et en disant « boss, boss… ». Et essayer de leur vendre quand même des voucher…
  • de la famille sympathique dont le père a sorti 50$, puis la mère 50$ de plus pour donner au « special olympique »… et de ma surprise. Une de mes premières grosse vente.
  • des gardiens qui m’ont mis dehors… « desolé c’est interdit ici »
  • des nombreuses journées sous le soleil, et des quelques journées sous l’orage
  • des bureaux dont j’ai fait le tour pour essayer de vendre les tickets à chacun des employés, il ne faudrait pas en oublier
  • de toutes ces entreprises dans lesquelles je suis entrée sans avoir aucune idée de ce qu’elles faisaient… mais c’est quoi c’est trucs dedans? Et d’autres où vu les bassines de cacahuètes… ils doivent faire des cacahuètes.
  • de tous ces gens que j’ai emmerdé mais aussi de tous ceux qui m’ont souri et qui on eu plaisir à aider la cause des special olympics.

 

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