Chepu et la cote pacifique
Les villes du coin ne nous ayant pas séduits, nous décidons de rejoindre l’ouest de Chiloé et la Côte Pacifique pour un paysage plus sauvage. Peut être la le charme de Chiloé va opérer. On s’en voudrait presque de ne pas comprendre Chiloé.
Quel parc visiter à Chiloe? NP Chiloe, Tantauco, Ahuenco…
Pour découvrir le côté plus sauvage et nature de Chiloe sans y passer deux semaines, nous devons faire un choix.
Nous avons assez vite éliminé le parc de Tantauco au sud. Il semble qu’il faille randonner pendant plusieurs jours pour atteindre la mer. Et nous n’avions pas très envie de passer 5 jours dans la forêt.
Reste la côte ouest. L’option la plus prisée, et une des plus simples et de rejoindre Cucao à partir de Castro. De nombreux bus s’y rendent.
A partir de Cucao il est facile de rejoindre le parque nacional Chiloe au nord ou le parque Tepuhueico au sud.
Mais sans vraiment savoir pourquoi nous décidons d’aller plus au nord. A partir d’Ancud des bus permettent de rejoindre deux autres coins sympas, Duhatao ou Chepu.
Un sentier faisant partie du « sendero del Chile » permet de relier les deux villages.
Apres hésitation nous décidons de nous rendre à Chepu pour rejoindre un autre parc, Ahuenco, et nous donner une chance d’y voir des pingouins.
A partir d’Ahuenco, il est possible de continuer la marche et de continuer jusqu’au parque nacional Chiloe.
Informations pratiques pour rejoindre et visiter le parc d’Ahuenco
Pour rejoindre les villages de départ:
- Transport jusqu’à Chepu: Des bus partent le lundi, mercredi et vendredi. 6h45 ou 16h.
- Transport jusqu’à Duhatao: Départ 4 fois par jour du lundi au vendredi, plus un départ le samedi
Informations à vérifier sur place.
Pour rejoindre le parc d’Ahuenco:
- Il faut traverser la rivière au sud de Chepu. Puis environ 2h30 de marche sur le « sendero de Chile » jusqu’à l’entrée.
- Prévoir de bonnes chaussures(bottes), pantalons, voire manches longues pour éviter les égratignures des plantes envahissantes sur les chemins de randonnées.
- Pour aller au mirador et peut être y voir des manchots (en été), il vous faudra attendre la marée basse.
Arrivée au parc Ahuenco
Pour rejoindre le parc il faut traverser la rivière au sud de Chepu.
Alfonso qui travaille dans le tourisme nous aborde en sortant du bus et nous propose de partir tout de suite et de venir nous chercher le lendemain.
Il n’y a personne d’autre, résultat il faut louer tout le bateau! C’est cher, mais tant pis on y va.
De l’autre côté de la rivière, sur la jetée, nous faisons la connaissance du garde du parc Maximilio. Il part en direction du parc après nous, mais nous dépasse rapidement.
De notre côté nous commençons notre marche en râlant. Le prix du bateau a du mal à passer, et le chemin que l’on suit est le pire jamais rencontré. Boue boue boue, flaques boueuses! Plus bouses de vaches…
Mais enfin nous rejoignons l’océan, et nous en oublions notre mauvaise humeur. Finalement, Chiloe, c’est beau!
Nous avons qu’un plan sommaire, que nous perdons d’ailleurs en route. Nous ne savons donc pas trop jusqu’où nous devons aller, mais espérons tomber sur un panneau nous indiquant le camping. Le chemin n’est toujours pas très bon mais propose des « chemins de contournement de boues ». Les plantes ont décidé de reprendre leurs droits et de dépasser largement sur le sentier.
Lorsque la nuit tombe, pas de panneau mais quelques maisons au loin. Nous nous dirigeons vers la lumière pensant qu’il s’agit de la maison du garde du parc… Que nenni!! Nous tombons sur des pécheurs. Les seuls habitants du coin avec Maximilio. Celui ci vit en réalité quelques mètres plus loin mais a éteint toutes les lumières. Il nous a oublié? On a l’impression de le réveiller mais on est plutôt content qu’il nous ouvre les portes d’une cabana plutôt que de nous emmener au camping.
Jolie rencontre sur la plage. #Chili #chevaux #MercrediMenagerie pic.twitter.com/dOVlKIwh3P
— Pensées de voyage (@penseesdevoyage) November 21, 2018
Animaux d’Ahuenco, manchots et otaries?
Le lendemain nous commençons la journée en claquant la porte de la cabane avec les clés à l’intérieur. Oups les boulets…
Puis nous marchons pour une petite marche dans la forêt. Aller jusqu’au parc national Chiloe prendrait trop de temps et notre bateau nous attend à 18h.
Encore une fois on marche un peu au hasard, c’est la fin de l’été et Maximilio n’a plus de carte. Il ne sait pas non plus si les pingouins sont là, ni l’heure de la marée basse pour pouvoir aller au mirador. Bon…
Il semble que le sentier a été taillé au pif à la tronçonneuse il y a des années de ça, c’est surement le cas. Nous marchons sur des troncs d’arbres recouverts de mousses et essayons de nous frayer un passage dans cette jungle jusqu’à rejoindre la plage.
C’est alors que:
Valériane dit: « oh tiens… un phoque, enfin sauf si c’est un genre de petit chien sans patte ahah, bon ok ca doit être un bébé phoque »
Quelques milisecondes plus tard.
Christophe: « un phoque! il y a un phooooque! »
C’est vrai qu’on s’attendait pas trop à en voir ici.
Le reste de la journée se déroule assez vite: montée au mirador des pêcheurs, petite sieste au soleil, puis traversée de la péninsule à marée presque basse pour aller au mirador des pingouins. Ils ne sont pas là mais le paysage est toujours aussi beau.
Galerie Photo du parc Ahuenco
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Certains disent que ça ressemble à la Bretagne. Vous en pensez quoi?
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